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Annelies Renoz, « infirmière » des voies

Annelies Renoz (24 ans) est une femme à part. Celles et ceux qui l’ont rencontrée ne sont pas près de l'oublier. Annelies mesure 1m52, pèse 43 kg et travaille comme soudeuse dans les voies pour Infrabel. Elle est la seule femme d’une équipe de 8 personnes.

Annelies a étudié la soudure à l'école. « Grâce à mon père, j'ai toujours été intéressée par la mécanique. Le bricolage de voitures m'a toujours fascinée, j'ai baigné dans cet univers dès ma plus tendre enfance. Je n'étais donc pas la petite fille qui jouait aux poupées. Je préférais de loin grimper aux arbres ». Elle est totalement différente de sa sœur, un peu plus âgée qu’elle, qui travaille comme assistante médicale dans un hôpital.

Immédiatement après avoir obtenu son diplôme en 2019, Annelies a commencé à travailler au centre d’entretien d'Infrabel dans le port d'Anvers. « Un avantage car j'habite à Zandvliet, à seulement 15 minutes de mon travail ». Le port compte environ 1.000 km de voies et plus de 1.500 aiguillages. « Un aiguillage est un appareil de voie très important, il veille à ce qu'un train puisse circuler dans une certaine direction. Un tel appareil doit être réglé très précisément et nécessite également beaucoup d'entretien. En tant que soudeuse, l'une de mes responsabilités consiste à réparer les cœurs de croisement des aiguillages lorsqu'ils sont endommagés », explique Annelies. « Le cœur de croisement est un triangle métallique dans l'aiguillage qui va, en quelque sorte, guider le train vers la gauche ou la droite », explique Annelies. « Sa fonction est donc un peu comparable à celle d'un agent de la circulation qui vous oriente dans une certaine direction à un carrefour ».

Mais Annelies s’occupe encore d'autres travaux de maintenance de la voie. Lorsqu'un morceau de voie doit être renouvelé, Annelies et ses collègues s'assurent que les voies concernées se rejoignent parfaitement. Que la transition entre les différents rails se fasse en douceur. Pour ce faire, elle doit souder et meuler. « Si on ne le faisait pas, on aurait une petite différence de hauteur entre les voies. Et quand un train passerait sur ces voies, on entendrait un grand coup. Cela engendrerait non seulement des nuisances sonores mais ce serait également mauvais pour les voies parce qu’elles s'useraient beaucoup plus rapidement et que des bris de rails pourraient se produire ». Le travail d'Annelies est donc très important. En fait, comme sa sœur, elle est en quelque sorte aussi une infirmière, mais une infirmière qui s’occupe des voies.

 

Il y a beaucoup de choses qu'Annelies trouve importantes et agréables dans son travail chez Infrabel. Travailler pour une entreprise publique, c’est avoir la sécurité de l'emploi et la stabilité. « Mais je pense aussi qu'il est important de travailler pour une entreprise qui s'engage en faveur de la mobilité de notre société. Beaucoup de gens comptent sur le train. Mon travail contribue également à notre économie. Après tout, je travaille dans le port d'Anvers, qui est l'un des moteurs de notre économie ». Les soudeurs, chez Infrabel, travaillent souvent en binôme. « Ça aussi, c'est génial. Je trouve que c'est vraiment un atout de pouvoir travailler en étroite collaboration avec des collègues. Cela crée des liens et il faut communiquer clairement les uns avec les autres ».

Lorsqu'Annelies, fraîchement diplômée, est arrivée chez Infrabel, ses collègues masculins ont d'abord été un peu surpris. Qu'est-ce que cette petite femme fragile vient faire chez nous ? Mais il est vite apparu qu'Annelies se débrouillait bien. Travailler avec des appareils qui font trois fois son poids ? Aucun problème ! Conduire un poids lourd ? O.K. ! « Toute personne qui veut travailler comme soudeur chez Infrabel doit avoir un permis de conduire camion. Nous devons toujours transporter tellement de matériel qu’il nous faut un camion. J'ai d’ailleurs obtenu ce permis avec l'aide d'Infrabel ». Annelies est également fière d'avoir été pleinement acceptée dans l'équipe. « Je ne reçois pas de traitement de faveur et c'est très bien comme ça. Je voulais également prouver à mes collègues que je pouvais vraiment faire ce travail ». L’univers ferroviaire n'est plus un bastion exclusivement masculin. De plus en plus de femmes, comme Annelies, trouvent leur voie dans les chemins de fer.

Une carrière entière chez Infrabel ? Cela conviendrait parfaitement à Annelies. Peut-être pas toute ma carrière dans la même fonction. Mais au sein de notre entreprise, il y a tellement de possibilités de suivre des formations et d'évoluer vers d'autres postes. Je ne compte en tout cas pas partir de sitôt, je suis très bien ici » !

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